J'ai rencontré Julia Kerninon en 2008, je l'avais invitée à présenter un premier livre intitulé "Adieu la chair" publié aux éditions Sarbacane, un ouvrage catalogué en littérature jeunesse mais qui allait bien au delà de cette classification. La qualité de cet écrit laissait présager un brillant avenir pour cette jeune femme de 20 ans. De notre rencontre allait naitre une collaboration de presque deux ans sur l'antenne d'Alternantes FM. Depuis Budapest en Hongrie où elle s'était installée, Julia nous offrit chaque mois une chronique intitulée "Mon grand moment de solitude" L'année suivante elle récidiva, toujours sur notre antenne, dans un autre registre.
Aujourd'hui, six ans plus tard, en 2014, Julia nous revient avec "buvard" publié aux éditions du Rouergue. Lecteurs, libraires et critiques encensent avec juste raison cette hymne à la littérature. Connaissant la qualité du travail de Julia, son obstination, je ne suis pas surpris de son succès et je peux vous garantir que l'on reparlera d'elle. C'est une bosseuse. En attendant je vous offre une heure d’entretien avec elle (ci-dessous l'émission en podcast via le site d'Alternantes FM). En plus elle est sympa et modeste. Avant voici quelques mots sur "buvard" (Daniel Raphalen)
" Cela ressemble à quoi, un écrivain ? Quand Lou passe pour la première fois la porte de Caroline N. Spacek, il ne connaît d’elle que ses livres. D’ailleurs, il ne comprend pas pourquoi elle a accepté de le recevoir, lui, le simple étudiant. À 39 ans, Caroline N. Spacek vit recluse dans la campagne anglaise, après avoir connu une gloire précoce et scandaleuse. Enfant terrible de la littérature, ses premiers romans ont choqué par la violence de leur univers et la perfection de leur style. Issue d’un milieu marginal, elle a appris très jeune à combattre, elle a aussi appris à fuir.
Mais Lou va l’apprivoiser. Alors ensemble, durant un été torride, ils vont reconstruire une trajectoire minée de secrets... "